Un psychothérapeute s'exprime
Philippe Kauffer

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L’association PAUSE, à Evry, est un lieu où les familles peuvent faire entendre leurs difficultés.
Philippe Kauffer, un chrétien, est psychothérapeute familial.
A partir de sa pratique, il nous fait part de ses intuitions et de son analyse de la situation présente.

Difficultés cachées

Vous recevez des familles. Quelles sont leurs origines ? Quelles sont leurs difficultés ?

Nous ne recevons pas seulement des familles mais aussi des individus ou des couples qui recherchent un lieu où ils pourront parler librement de leurs difficultés. « Pause » est un lieu d’écoute et de paroles ouvert à toutes les personnes recherchant écoute et communication avant, pendant ou après des moments de crise. Nous organisons aussi des consultations familiales. Nous sommes implantés à Evry mais les personnes reçues viennent de département de l’Essonne. Les frais sont modestes : 20  € d’inscription à la thérapie et 5 € par séance, qu’ils soient 2 ou 8. S’ils sont démunis, c’est gratuit.

D’après nos statistiques, 30 % personnes que nous accueillons sont migrantes. Mais qui est migrant ? Nous considérons une famille venue de La Réunion comme migrante. Nous n’avons pas de chiffres pour distinguer Africains, Maghrébins ou Asiatiques. Nous recevons des familles originaires de toutes les catégories sociales. Beaucoup de familles sont en grande précarité mais il se trouve qu’en réalité, plus on est dans une situation difficile, moins on est disposé à venir.

Beaucoup des problématiques auxquelles nous faisons face sont liées à l’adolescence. On accueille des familles aux prises avec des phénomènes de violence. Nous avons aussi affaire à des situations de dépendance : problèmes alimentaires, alcool, drogues illicites.

Généralement ceux qui viennent à nous arrivent avec des raisons bien précises de le faire. Mais nous percevons souvent d’autres problèmes, à l’arrière-plan, plus compliqués que ceux pour lesquels les personnes se présentent officiellement. Des parents arrivent, par exemple, pour parler d’un adolescent aux prises avec des questions d’autorité mais nous nous apercevons qu’en réalité la difficulté, avant d’être celle de l’adolescent, est celle du couple lui-même : il se masque ainsi ses propres malaises. Souvent devant un enfant en crise, le couple, pour se maintenir, cache son mal et se sert de l’enfant qui ne va pas bien. Parfois les difficultés dont parlent les parents sont réelles mais elles ne sont pas la cause principale  : elles leur permettent de rester soudés. Dans notre jargon nous appelons cela  « le tiers pesant ». Ce peut être l’enfant en difficultés, la maison qu’il faut achever de payer, les parents ou les grands parents âgés dont il faut s’occuper. Par un certain côté « le tiers-pesant » donne une mission au couple, mais, en même temps, cela ne guérit pas ce qui est vraiment en cause.

Une réalité paradoxale

A l’heure actuelle les valeurs traditionnelles de la famille sont contestées. Les pratiques se modifient, les unions libres remplacent le mariage, les couples homosexuels exigent d’être reconnus. Que pensez-vous des mutations en cours ?

La réalité actuelle est paradoxale. On a une représentation de la famille et des valeurs familiales très traditionnelle. Regardez les dessins d’enfants : une maison, un chemin, un arbre, un soleil, quelques nuages, un papa, une maman et le toutou. On attend beaucoup de la famille ; la société est complexe et les sécurités sont menacées. Les exigences par rapport à la famille sont de plus en plus nombreuses : on a besoin de solidarité et de relations affectives fortes.

En même temps, il y a une diversité de modèles qui se réclament d’un même idéal familial. Le sujet actuel des couples homosexuels est de se référer à autre chose que le PACS et de retrouver le mythe fondateur de la famille. Le modèle d’appartenance familial est bien là. Reste que les rituels qui correspondent à ce mythe fondateur de la famille sont à inventer et doivent être accessibles à de plus en plus de monde. Il y a trente ans, on ne voulait plus se marier. Maintenant tout le monde voudrait légitimer son amour par le mariage reconnu comme tel.

Tous aspirent à cette réalité de la famille mais, curieusement, beaucoup de personnes qui se trouvent dans des situations réellement familiales pensent qu’elles en sont mises à l’écart. Ceci me frappe lorsqu’on nous téléphone pour prendre rendez-vous. On négocie avec l’interlocuteur pour savoir qui va venir. On me dit : « Le père n’est pas là. Je suis seule avec mes enfants. Quand on est dans une situation monoparentale, peut-on se considérer comme famille ? » Les familles recomposées ont les mêmes réactions. Les valeurs traditionnelles demeurent. Les façons d’être une famille peuvent s’inventer mais on garde la forme traditionnelle comme référence.

L'enfant, la vraie question

Les traditions occidentales ne sont-elles pas mises à l’épreuve devant la rencontre des cultures et des religions. Que se passe-t-il lors des mariages mixtes ? Les amoureux, dit-on, sont seuls au monde.
Vous connaissez le discours des jeunes qui s’aiment et qui appartiennent à des traditions différentes : « Les différences sont une chance », « découvrir l’autre dans une autre culture est une chance », « on va s’enrichir de nos différences », « c’est merveilleux d’inventer notre culture », « prenons le meilleur des uns et des autres »... Il y a un registre qui chante les mérites du mariage interculturel. On invente des rituels, on recourt à des mots savants  : c’est merveilleux.

La vraie question surgit lorsque l’enfant arrive : les deux époux ne sont plus seuls au monde ! Il faut insérer le nouveau-né dans un ensemble plus vaste  ; les grands parents sont là. Il faut trouver un prénom. Va commencer le travail de la transmission et de la tradition. Qu’est-ce que transmettre ? D’une certaine façon c’est inventer à nouveau mais en intégrant ce qu’on a reçu. Cette problématique s’impose à tout le monde.

Y a-t-il des différences entre une famille chrétienne et une famille musulmane, dans leur rapport à la tradition ? Il y a des personnes, chez les musulmans comme chez les chrétiens qui regardent leur propre tradition comme on regarde le soleil. Mais on ne peut pas regarder le soleil constamment en face sans devenir aveugle. Trop de lumière éblouit. Trop peu de lumière ne permet plus de voir. Dans les deux cas, on voit mal ou on ne voit plus rien du tout. Il faut alors se situer autrement, faire jouer l’ombre avec la lumière. Et pour cela ne pas constamment rester en face du soleil mais se déplacer. Les traditions sont vivantes lorsqu’elles autorisent ce déplacement.

Sommes-nous héritiers d’une tradition vivante ou d’une tradition non vivante ? Là est la question. Est-ce une tradition bloquée ou non-bloquée ? Une tradition où j’ai le choix ou une tradition où je n’ai pas le choix ? Est-ce une tradition que je dois transmettre en la réinterprétant dans le contexte d’aujourd’hui ou est-ce une réalité qui serait hors du temps et qui ne tiendrait pas compte du contexte ?

Inventer son histoire familiale

Samedi, il y a eu une marche pour la paix organisée par une association créée par des jeunes : « coexister ». On a une synagogue à Evry, une cathédrale, une mosquée et une pagode. On est passé par chacun de ces lieux avant de terminer par une marche. Le rabbin a ouvert une Torah qu’on venait d’offrir à la synagogue où l’on s’est arrêté. Il a expliqué qu’il y a 646 commandements dans la Torah. Il suffit que l’un d’entre eux ne vous aide pas à vivre et, du coup, vous pouvez relativiser, voire réfuter tous les autres. Nous avons aussi, chacun, notre conscience. Le rabbin expliquait qu’il avait sans cesse à réinterpréter le texte : c’est cela la transmission. Ce que je veux dire, c’est qu’on n’a jamais fini de puiser dans son histoire familiale pour continuer à l’inventer. Le rapport à l’histoire et à la tradition familiale est fondamental : il permet d’inventer à partir d’une histoire dans laquelle je m’inscris. Un être vivant qui vient au monde le reçoit et le transforme. Le rapport aux traditions familiales permet de se construire une identité, de se débrouiller avec les appartenances dont on hérite. Mais pour cela il faut que les dynamiques non seulement ne bloquent pas les choses mais me permettent de me situer – en tant qu’individu et en tant que famille - dans ce monde que je participe à changer. Un être vivant qui vient au monde le transforme.

Ceci n’est pas une théorie ; cela se vérifie concrètement en thérapie. Je pense à un homme de cinquante-huit ans, orphelin depuis l’âge de 10 ans, qui ne se souvient plus de ce qu’il a vécu avec sa mère avant qu’elle ne meure. Aujourd’hui, c’est très compliqué pour lui dans la mesure où il est confronté à l’un de ses petits-fils qui vient d’atteindre l’âge de 10 ans et qui lui fait revivre sa propre perte de mémoire. Quand il y a des ruptures d’histoire, des ruptures de sens – un sens qui n’est jamais défini une fois pour toutes mais toujours à inventer- les relations sont difficiles. Les secrets, les zones d’ombre dans une famille, la honte, une histoire bloquée sont des facteurs qui n’aident pas les personnes à se construire.

Une famille traditionnelle est une famille qui a une histoire, qui nous a transmis un héritage auquel on peut se référer et qu’on peut continuer, chacun à sa manière. A partir du contenu principal, on met d’autres ingrédients, on fait des tris, on ajoute des éléments nouveaux. La famille n’est pas constituée par un contenu qu’il faudrait conserver mais par la transmission.

L’acte de transmettre peut parfois buter sur des blocages. Je pense à une maman chrétienne : son fils de 24 ans aime une jeune Marocaine très respectable. Celle-ci fait part à la tante qui l’a élevée de son intention de se marier avec ce garçon. Quelque temps après, sans qu’ils aient été le moins du monde consultés, les intéressés apprennent que date est prise pour la conversion de Jean-Pierre qui devient Mustapha et pour le mariage par Fatiha qui leur permettra de cohabiter. Pour la tante musulmane, la tradition, la transmission, ne peut s’opérer sans cette rupture imposée au jeune homme. Ceci entraîne une façon de transmettre assez troublante.

Je faisais allusion au mythe fondateur. Quand celui-ci ne fonctionne plus, il est important de faire la révolution.

Je parlais des traditions qui sont dynamiques, transmissibles, qu’on peut s’approprier et modifier. Prenez, par exemple, la fidélité ; chez les jeunes, à l’heure actuelle, dans les sondages, c’est la valeur principale. Mais ce qu’ils entendent par « fidélité », après la libération sexuelle que l’on sait, est autre chose que ce qu’entendaient les générations précédentes. Mais jusqu’à quel point cette valeur s’est-elle adaptée dans des contextes différents ? Elle reste un critère pour tout le monde, même si le contenu de cette fidélité a totalement changé. A tel point que vous pouvez voir des arrière-grand-mères qui peuvent s’interroger : « Mais moi de mon temps!  » Toujours est-il qu’ils se reconnaissent dans ce mot « fidélité » qui leur semble important.

Se libérer

J’appelle « mythe fondateur », le mythe sur lequel on peut s’appuyer. Mais il peut y avoir des mythes qui cessent d’être fondateurs. C’est alors l’inverse qu’ils produisent. Le contraire de fonder consiste à détruire. Il est des fondations sur lesquelles on ne peut plus construire, des traditions qui n’appellent plus à la construction. Cela détruit, cela emprisonne, cela n’ouvre pas la liberté, cela ne permet pas des choix. A ce moment-là, c’est plus compliqué. Ce dont il s’agit alors, c’est de se libérer. Il s’agit de faire la révolution et de changer totalement l’ordre des choses en le remplaçant par de nouveaux fondements.

Prenons la Révolution française. Le roi était le fondement recevant son pouvoir de Dieu et ayant le devoir de protéger ses sujets. Cela marchait. Désormais on va donner le pouvoir au peuple qui élira ses représentants. On passe de l’aristocratie à la démocratie par l’intermédiaire de la révolution. On a détruit le mythe fondateur et on en institue un nouveau. Il est vrai qu’il peut y avoir, quand un mythe fondateur ne fonctionne plus, des révolutions.On constate cela très concrètement dans la société. Dans une famille très chrétienne, catholique, traditionnaliste, avec des repères très forts sur plusieurs générations - la maison familiale avec les portraits des ancêtres – avec la conviction que la société est dangereuse, que la famille traditionnaliste est le dernier rempart de la société. Cela tient un certain temps mais arrive le moment où tout peut exploser. Je pense à une situation de ce genre à laquelle j’ai eu affaire. Le père quitte son boulot, va dans sa maison de campagne, devient plus ou moins clochard ; la mère, de son côté, récupère deux enfants et va trouver n’importe quel boulot ; la famille est pulvérisée totalement alors qu’elle fonctionnait parfaitement dans le moule.

L'équilibre à trouver

On constate en thérapie les catastrophes qui se produisent quand les mythes fondateurs ne sont pas actualisés ou quand ils ne sont actualisés que par opposition (à la société, aux « valeurs qui foutent le camp »). Il y a plusieurs façons de se singulariser dans un couple. Chaque famille est unique mais, en même temps, elle est reconnue par les autres. S’il y a un trop grand déséquilibre entre ces deux aspects, la vie devient difficile. Tout ceci est en tension.

C’est dans cette tension qu’il faut situer le problème des homosexuels. Un couple homosexuel peut réussir à s’entendre mais cela ne suffit pas. Il doit être situé par rapport aux autres.

La reconnaissance est précisément ce que permet la loi ?

Je donne au mot « reconnaissance » un sens fort : le fait d’être avec les autres, de naître avec eux, de reconnaître que, tout différents qu’ils soient, ils font une famille comme moi et que je ne peux pas faire famille sans eux.

Les « mythes fondateurs » supposent un homme et une femme. L’existence de couples homosexuels n’introduit-elle pas une crise des « mythes fondateurs ». Ne faut-il pas attendre une refondation qui n’existe pas encore ?

Plutôt que de crise des « mythes fondateurs », je parlerais de crise du modèle ancien. On sort d’un modèle de stabilité sans en avoir encore trouvé un nouveau. Bien sûr, c’est une période d’instabilité mais c’est une situation de créativité. Peut-être y-a-t-il crise du « mythe fondateur » lui-même ; mais il en va un peu comme d’un gros paquebot. On arrête le moteur et pourtant le bateau, pendant longtemps encore, continue à avancer. Même s’il y a crise du « mythe fondateur », on continue à s’y référer et cela durera sans doute encore longtemps. Je ne dirais pas que nous sommes dans une révolution du système familial, même si nous connaissons une crise du modèle traditionnel.

L'amour crée le désordre

On se fourvoie quand on affirme que l’amour peut tout régler. Parlons de la filiation : mettez de l’amour dans la filiation, c’est génial, d’accord ! Mais cela crée le désordre. L’amour déborde tout. Qu’il y ait de l’amour dans une famille est un phénomène assez récent. Auparavant on se mariait pour sauver un patrimoine, pour avoir des bras afin de travailler la terre ; c’était affaire de contrat. Comme on traverse une crise, on se replie sur l’essentiel en disant : « La famille est le lieu de l’amour  ». Chez les Romains, on présentait le bébé à un homme et il disait « C’est mon fils ! » Il s’agissait d’un acte juridique et non pas affectif. L’amour n’avait rien à voir avec la procréation. A partir du moment où la famille est le lieu où se niche l’amour, on lui demande peut-être trop !

Entre une société organisée à l’extrême et une société en débandade et anxiogène, l’identité se forge par celui qui va survivre, à savoir l’enfant. J’entends des familles dire : « Nous n’aurons qu’un seul enfant parce que l’avenir est trop incertain ». En réalité les différentes représentations que l’on peut avoir de la filiation sont en train de bouger. On peut avoir des représentations théologiques, technologiques, patriotiques de la filiation. On peut avoir des représentations biologiques, reposant sur les liens du sang. Surgissent bien des débats sur lesquels je ne sais pas trop quoi dire : droit à l’enfant, droit de l’enfant à deux parents. Des pratiques s’instaurent : pourquoi la société est-elle si longue à les reconnaître ? Prenons l’exemple des familles recomposées  ; l’époux a ses enfants et l’épouse a les siens et ils n’ont pas d’enfants en commun. Quand l’un des deux est veuf ou veuve, le « beau parent » n’a aucun droit. Jospin avait demandé un rapport sur le sujet ; ce travail avait fait apparaître que des liens se créaient qui devraient entraîner des droits. Le statut du beau-père ou de la belle-mère n’est pas reconnu.

Pratiquement ils forment une famille et c’est en tant que famille que je les reçois. Les relations ne sont pas simples. Il arrive qu’aucun des membres qui la composent ne considère les mêmes personnes comme faisant partie de sa famille. Il serait important d’en discuter. On reconnaît des droits aux homosexuels mais on n’en reconnaît pas aux membres d’une famille recomposée.

Une Eglise invitée au discernement

Pensez-vous que l’Eglise ait un message particulier à formuler à propos des réalités familiales ?

J’ai participé à une époque, à une réflexion sur les fécondations in vitro. C’était l’époque des CECOS (Centre d’insémination artificielle). Il y avait un hôpital de mouvance chrétienne qui, pour la première fois, avait mis en place un comité d’éthique que les autres hôpitaux, par la suite, ont pris comme modèle. Merveilleux! Qu’est-ce qui s’est passé ? L’autorité ecclésiastique a dit : « Stop ! » à la suite d’un texte romain (Donum vitae). C’est regrettable !

Mais, que l’Eglise demande : « Que se passe-t-il si l’on commence à séparer union et procréation ? », elle pose une question intéressante. C’est une interpellation qui mérite d’être écoutée dans la mesure où c’est une question qu’elle ouvre et non pas qu’elle ferme. Comment restaurer le lien de procréation ? Que signifie l’introduction d’un tiers dans ce lien de procréation ? Restent la question de la manière dont elle intervient et la façon dont elle se situe parmi d’autres partenaires. Comment dialogue-t-elle avec le monde ?

J’attends que l’Eglise découvre les signes de l’Esprit. Qu’elle sache discerner ce qu’il y a de grand dans les recherches humaines, les pépites que véhicule le courant de l’histoire.

Quel jugement moral portez-vous sur la Procréation Médicale Assistée ?

On peut voir la procréation médicale assistée comme une intervention permettant de rétablir le lien entre union et projet de procréation. Si l’union de l’homme et de la femme figurent l’union du Christ et de l’Eglise, l’intervention du type PMA peut sous certaines conditions régler le projet. En l’occurrence l’important n’est pas le droit mais le projet. Quand des médecins et des spécialistes, au moment de la condamnation ecclésiastique, avaient réfléchi le problème, quand la société civile s’était emparée du projet, c’était merveilleux. Ce sont les dérapages qui sont des problèmes.

L’Eglise pourrait faire autorité. J’entends qu’on fait autorité dans la mesure où l’on autorise. L’Eglise fait autorité dans la mesure où elle reconnaît que l’homme est « auteur » de ce qu’il est.

Que l’Eglise dise, devant telle initiative, « Je ne suis pas sûre que vous êtes « auteurs » de ce que vous êtes en train de faire », elle interpelle. Je suis d’accord.

Philippe Kauffer



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