Le dépassement du religieux
Michel Jondot
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S’enfermer dans sa religion consiste à trahir le Dieu qu’on honore. Les croyants ont à s’ouvrir sur autrui ; ce faisant ils libèrent la société. C’est du moins notre expérience à « La Maison islamochrétienne. »


Une nouvelle religion

Deux pouvoirs – l’Eglise et l’Etat- se sont conjugués tout au long de l’histoire de l’Europe pour aboutir à leur séparation et ouvrir un espace nouveau, en 1905, qualifié de laïque. Non sans difficultés mais avec un relatif succès, les catholiques ont appris à se situer par rapport aux autres religions (protestantisme et judaïsme), à respecter la diversité des comportements que l’Eglise catholique était tentée de réprouver, à se soumettre aux limites imposées par l’Etat.

Une nouvelle religion s’est implantée en Europe, dans les années 70 : l’islam fait désormais partie du paysage français. La loi de séparation de l’Eglise et de l’Etat lui confère les mêmes droits qu’aux autres (...« la République assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes... »). Il faut pourtant avouer que son implantation ne se fait pas toujours sans heurts et que la société est à la recherche de compromis entre les exigences de l’islam et le respect de la laïcité.

En même temps que l’apparition de l’islam, et sans doute grâce aux textes du Concile Vatican II, des groupes inter religieux se sont constitués entre musulmans et chrétiens, entre chrétiens et juifs, quelquefois entre juifs, chrétiens et musulmans. Faut-il les considérer comme des rassemblements laïques ou non ? Il ne semble pas que la question soit posée explicitement mais elle est vécue concrètement. Nous en parlons ici à partir de l’expérience limitée qui est la nôtre. Il se pourrait bien qu’en l’occurrence, derrière une banale question de société on découvre la dimension spirituelle (à distinguer de la dimension religieuse) de toute rencontre entre croyants d’origines différentes.


Laïcité et dialogue islamo chrétien

La première fois que nous avons eu à nous interroger sur notre rapport à la laïcité fut à propos de nos activités très profanes de tissage. Depuis plusieurs mois, un groupe de femmes maghrébines profitait de la bienveillance de fonctionnaires venant de la Direction Départementale du Travail et de la Formation permanente. Sous la direction bénévole d’une tisserande professionnelle, cinq Marocaines nouvellement arrivées en France, dans le cadre d’un chantier d’insertion conçu spécialement pour elles, s’initiaient aux méthodes de tissage des Gobelins. Les responsables de l’association avaient pris soin de les entourer de toute l’aide nécessaire. Entre les personnes du Ministère et celles qui accompagnaient le groupe, l’entente était parfaite ; toutes avaient le même désir de voir ce groupe de femmes acquérir un vrai métier, accéder à la langue française, devenir capables de lire et d’écrire. Quel ne fut pas mon étonnement lorsqu’au bout de quelques mois on nous fit savoir que notre association devait changer de nom ! Elle s’appelait «  Approches islamo chrétiennes dans les Hauts-de-Seine» » et, pour faire bref on disait « Approches 92 ». « Islamo chrétienne » : l’expression, nous dit-on, faisait offense à la laïcité. L’Etat ne pouvait financer une action religieuse. Nous sommes devenus « Mes-Tissages ». Les relations sont demeurées tout aussi amicales. Nos fonctionnaires n’agissaient pas par malice mais pour nous permettre d’être en règle.

Une question pourtant est posée : quelle place la laïcité assigne-t-elle à l’inter religieux ?

L’association était effectivement composée de musulmans et de chrétiens mais ceux-ci se voulaient au service d’une société laïque. Les uns et les autres affirmaient leur appartenance spirituelle mais les religions représentées étaient aussi séparées l’une de l’autre que l’Eglise catholique l’est de l’Etat. Par un certain côté, ne peut-on prétendre qu’une action interreligieuse comme celle que nous menions est un fruit de la laïcité  ? Celle-ci brise l’éventuelle volonté d’une religion d’imposer tel ou tel comportement à son entourage. Lorsque deux religions se tournent l’une vers l’autre, chacune fait la preuve qu’elle ne veut pas dominer : ceci est possible grâce à la loi de 1905.

Comment distinguer, dans la société, ce qui est religieux de ce qui ne l’est pas ? Nous avons eu à faire face à cette question à propos d’un autre événement.

Pendant de nombreuses années, nous avons été présents auprès des enfants de La Caravelle, chaque soir, pour ce qu’on appelait « l’aide au devoir ». Une institution (je ne sais plus s’il s’agissait du FAS ou des Allocations familiales) aidait financièrement à faire face à cette tâche, à condition qu’on n’enferme pas les élèves dans un univers purement scolaire ; on devait leur proposer des activités de type culturel. Nous avions remarqué que ce qui avait trait à la culture d’origine des jeunes, même s’ils étaient nés et éduqués en France, les fascinait. Les filles étaient passionnées par le tissage : on fixait quelques ficelles sur les cageots et elles avaient grand plaisir à y entrelacer des morceaux de laine. Nous avions été frappés, alors qu’on feuilletait, entre adultes, un livre illustré par des calligraphies arabes, de voir l’intérêt s’éveiller chez quelques enfants présents dans l’entourage. Devant la proposition qui nous était faite, il nous semblait intéressant d’ouvrir un atelier de calligraphie. Nous connaissions un artiste tout disposé à répondre à notre appel. La subvention nous fut refusée : on nous a fait savoir que l’activité proposée n’était pas laïque.


Islam et monde arabe

Ceci révèle, chez la personne qui a pris la décision, un manque de culture assez étrange. En réalité, on peut le supposer, dans l’esprit du fonctionnaire ayant pris la décision du refus, le mot « calligraphie » a connoté la notion d’arabité sans qu’il soit capable de faire la distinction entre « islam » et monde arabe. Est-ce la même confusion qui empêche l’Education Nationale de proposer la langue arabe parmi l’enseignement des langues vivantes dans tous les collèges et tous les lycées ? Dans la mesure où les jeunes trouvent ce qui leur permet de s’intégrer en France, il leur sera, semble-t-il, plus aisé de vivre leur identité s’ils sont conscients que la culture du pays d’origine de leurs familles mérite d’être honorée. On stigmatise le voile islamique, on accuse le monde musulman d’islamiser nos villes, de les envahir à la manière des troupes allemandes aux heures sombres de l’Occupation. Pour cette raison, il faudrait écarter de nos frontières les immigrés originaires d’un pays musulman et maintenir nos traditions françaises. On se souvient de cette initiative grotesque pour fêter le 14 juillet : des prétendus patriotes avaient organisé un immense rassemblement autour d’un verre de vin rouge et d’un sandwich au saucisson ! Tous les Français, bien sûr, y étaient invités et, en répondant, on faisait apparaître que les musulmans ne pouvaient être « des nôtres ». Mais, reconnaissons-le : en refusant d’accueillir l’étranger on se prive, sans doute, d’un futur plus séduisant. Accueillir autrui en se laissant altérer permet d’inventer l’avenir plutôt que de répéter le passé.

Il est regrettable de confondre ce qui est religieux et ce qui est profane. Mais cette confusion peut en cacher une autre : deux types de laïcité s’affirment désormais dans le pays, assez peu compatibles l’une avec l’autre.


La nouvelle laïcité

Ignorer la culture de l’autre ou la refuser est dangereux. La vie est difficile en France, en notre temps. Le chômage ne cesse de croître : en verrons-nous jamais la fin ? On voit bien que ceux ou celles qui ont des ambitions politiques jouent sur la peur de l’étranger. Qui est responsable de nos malheurs ? Certains partis rivalisent pour dénoncer le mal. Le monde de l’immigration est composé en majorité de familles issues du Maghreb et par conséquent musulmanes : chassons les clandestins, fermons les frontières et nous retrouverons du travail pour chacun. Sans vergogne on organise alors des débats sur la place des religions qui sont, en réalité, des manières de stigmatiser les musulmans. Jean Bauberot a fait apparaître la volonté de dégager, dans la conscience nationale, un déplacement de la notion de laïcité. La loi de 1905, nous dit-on, ne fait plus conflit: elle est acceptée par tous et le problème de ce que l’on appelait « les deux France » est dépassé. Mais les signes d’appartenance religieuse dans la société sont un problème nouveau auquel il convient de s’affronter : ils sont une insulte à la volonté nationale d’écarter de la vie publique les expressions religieuses pour les refouler dans la vie privée et appellent « une nouvelle laïcité ». L’attachement à cette dernière « est en réalité proportionnel à une hostilité à l’égard de l’islam et des immigrés ». Ce refus de prendre en considération notre atelier de calligraphie est-il une marque de cette nouvelle laïcité ? Si tel est le cas, on voit quel appauvrissement risque d’entraîner ce refus d’accueillir l’immigré avec la culture dont, souvent inconsciemment, il est porteur.


Comment vivre les uns avec les autres ?

La troisième expérience qui nous donne à réfléchir concerne la manière de se référer à des normes différentes tout en sachant vivre pacifiquement et, si possible, fraternellement les uns avec les autres.

La laïcité française, en refusant que s’impose un pouvoir religieux face à d’autres idéologies, libérait les consciences des citoyens, leur permettant de vivre ensemble malgré les choix différents des uns et des autres.

La loi de 1905, il est utile de le rappeler, était l’aboutissement d’une longue histoire. On peut remonter aux temps de l’Inquisition pour comprendre ce dont il s’agit. Certes, l’Inquisition est devenue le symbole d’une intolérance religieuse insupportable. Il n’en reste pas moins que son but était de maintenir, dans les sociétés chrétiennes, un même esprit chez tous les sujets des royaumes afin de pouvoir mener une vie commune. Chacun devait se soumettre à la vérité révélée, aux rites et à la morale que l’Eglise en tirait. Sortir de son enseignement, inventer des comportements nouveaux ou des formulations nouvelles était aussi dangereux pour la cohérence d’un peuple que l’était le germe de la peste pour sa survie corporelle.


Liberté de conscience et loi morale

cette entreprise : la réforme protestante déchira les pays d’Europe. Qui pourra oublier le massacre de la Saint-Barthélemy, le 24 août 1572 : 30 000 victimes en une seule journée ! Il fallut l’Edit de Tolérance en 1598, promulgué par Henri IV – Edit de Nantes – pour qu’en France, deux catégories de citoyens, protestants et catholiques, puissent cohabiter. L’expérience fut courte (l’Edit fut révoqué par Louis XIV, 87 ans plus tard, en 1685) mais elle avait fait ses preuves : une coexistence est possible entre familles d’esprit divergentes. La Déclaration des Droits de l’Homme et du citoyen à la Révolution, le culte de la déesse raison à la suite des philosophes du XVIIIème siècle n’ont fait qu’élargir cette déchirure entre les consciences et le pouvoir de l’Etat qui imposait la vision du monde et la morale catholiques. On a parlé des « Deux France » pour désigner l’opposition entre ceux qui voulaient que l’Etat suive les normes édictées par l’Eglise et ceux qui militaient pour libérer les consciences. La victoire revint à ces derniers  : la loi du 9 décembre 1905 ne concernait pas d’abord les problèmes d’école mais elle ôtait à l’Eglise la faculté de formuler une morale qui se prétende universelle et s’impose à tous : « La république assure la liberté de conscience. Elle garantit le libre exercice des cultes sous les seules restrictions édictées ci-après dans l’intérêt de l’ordre public » (art  1). Ce-disant on ouvrait un champ inépuisable de questions. La liberté de conscience a des limites qui supposent des discussions parfois assez âpres. Il faut des lois ! On se souvient des manifestations que suscitaient les débats parlementaires sur le « mariage pour tous ». La préparation de certaines lois, dans une société démocratique, déclenche en effet des discussions passionnées.


Refuser le front commun des religions

C’est précisément dans le cadre d’une réflexion concernant la société que se situe l’expérience qui peut donner à réfléchir dans le cadre islamo chrétien où nous nous situons. Elle nous est rapportée par Mohammed Benali qui eut à y faire face. On se souvient du projet de la ministre de l’enseignement, Madame Najat Vallaud Belkacem; il s’agissait de mettre en place un enseignement qui brise les stéréotypes où le comportement des garçons semble opposé à celui des filles. Dès que la ministre exposa ses idées, elle déclencha des réflexes de refus de la part du CFCM et de la part de l’Episcopat français. Dans ce contexte, on proposa aux parents réticents de manifester leur mécontentement en organisant une journée dite « Retrait de l’Ecole » : tous les enfants, le même jour, resteraient à la maison.

En réalité, du côté catholique, les parents les plus opposés au projet appelé « Les Abcd de l’Egalité » étaient au nombre de ceux qui sont les plus allergiques à la présence immigrée et les plus énergiques pour dénoncer la présence musulmane. Quelle ne fut pas la surprise de Mohammed de voir une de ces personnes lui demander de prendre la parole dans la mosquée à la fin de la prière du vendredi ! Elle voulait convaincre les parents présents qu’il était bon de se joindre à son groupe pour organiser la journée de protestation : « Unissons-nous et nous serons plus forts. » Mohammed eut la sagesse, avec beaucoup de courtoisie, d’écarter la personne, bien sûr. Mais on peut voir la tentation qui menace des groupes islamo chrétiens. Devant des questions qui nous sont communes, avons-nous intérêt à joindre nos voix ? Face aux décisions qui nous gênent les uns et les autres, avons-nous intérêt à faire front commun ? Il ne le semble pas. Joignons-nous, selon les cas et chacun pour sa part, aux mouvements qui vont dans le sens que nous souhaitons, n’hésitons pas à exprimer nos positions les uns devant les autres, mais que chacun garde son originalité ! Ne donnons pas à penser que nous avons la même vision du monde ; si nous nous rencontrons, ce n’est pas parce que nous nous ressemblons ; au contraire nous manifestons qu’il est possible de vivre ensemble, d’agir ensemble, de s’aimer, malgré nos divergences.

Vivre une aventure islamo chrétienne dans un pays laïque est une expérience spirituelle, précisément parce que l’environnement est laïque. La République « garantit le libre exercice des cultes ». De tous les cultes, bien sûr ! Beaucoup des islamophobes auxquels nous avons fait allusion, même s’ils ne sont pas croyants, sans beaucoup de logique, ne supportent pas qu’un culte nouveau soit considéré avec autant de respect que l’Eglise et jouisse des mêmes droits. Des siècles de chrétienté, selon eux, ne donnent-ils pas une dignité qu’il convient d’honorer ?

Avouons que le musulman, lui aussi, considère que son appartenance religieuse le met au-dessus des autres hommes, qu’il soit en France ou non. La vérité est tout entière dans son camp : « Vous êtes la meilleure des communautés », dit le Coran. Certes le musulman doit quelques égards aux chrétiens mais à certaines conditions.

En réalité, lorsqu’un chrétien et un musulman se font face sans se demander lequel des deux est le plus digne, une victoire spirituelle est gagnée. La laïcité les met sur le même plan et s’ils se rencontrent sans être tentés de se comparer, quelque chose comme un miracle se produit.


Libres les uns devant les autres

’ai eu pour la première fois cette impression le jour où ce qui est devenu « La Maison islamo chrétienne » est né. Saâd, notre Président, s’était tourné vers moi, me disant : « Maintenant que nous sommes libres l’un devant l’autre, nous pouvons nous mettre à agir ». En l’interrogeant j’ai compris ce qu’il entendait par « liberté ». La parole pouvait circuler entre nous sans que nous ayons peur d’être manipulés l’un par l’autre. Nous nous connaissions depuis quelques mois ; cela suffisait pour que nous soyons assurés qu’aucun des deux ne cherchait à convaincre l’autre de sa vérité religieuse. Cela suffisait aussi pour que nous comprenions qu’une tâche au service de la société s’imposait qui n’était inscrite ni dans la charria ni dans le Droit Canon : elle restait à inventer. Il convient de souligner ce que cet état d’esprit a de provoquant pour beaucoup. La religion n’est plus la règle qui indique ce que les musulmans appellent « le bel agir » » (al ihsan) – « le bien vivre » pourrait-on dire. Quand la personne musulmane et la personne chrétienne se font face pour s’interroger et se demander « que pouvons-nous faire ? », la religion est dépassée et la hauteur du point qu’ils atteignent est mystique. «  Allahou akbar » : « Dieu plus grand » disent les musulmans. Oui, Dieu est plus grand que l’islam, les musulmans en conviennent. Disons aussi qu’Il est plus grand que l’Eglise. Lorsqu’on est assez libre par rapport à sa propre religion, lorsque celle-ci ne nous ferme pas à ce qui l’entoure, lorsque nous faisons face à l’autre qui, lui aussi, ouvre les yeux, les oreilles et le cœur par-delà l’horizon que les clercs ou les cheikhs lui proposent, le croisement des regards est peut-être le passage de Dieu.

Les religions libérées

Nous sommes partis de la question de savoir la manière de situer la rencontre inter religieuse à l’intérieur de la laïcité. En réalité, il convient de déplacer la question et reconnaître que la laïcité libère chaque religion et lui fournit la possibilité du dialogue. Une religion se constitue autour d’un message qui regroupe des hommes et des femmes. Elle élabore des dogmes et forge une morale. Lorsque cette religion exerce son emprise sur un ensemble humain qui se replie sur soi, lorsqu’elle fait un tout avec la société, elle exclut ceux qui refusent son message. Par-delà les incroyances contemporaines des Français dits « de souche », on reconnaît, dans les réflexes de rejet de l’islam, des traces de ce centrisme catholique qui a longtemps fonctionné. Mais lorsqu’une religion devient un ensemble particulier parmi d’autres, elle est libérée. Elle peut s’ouvrir sur autre qu’elle-même, écouter et parler, vivre et inventer. C’est ainsi que le christianisme est né : Jésus ne rejetait pas son judaïsme ; il citait la loi et les prophètes mais il s’ouvrait sur l’environnement non-juif : Samaritains, Publicains ou officiers romains. Dans cette ouverture le judaïsme trouvait à la fois sa vérité et son dépassement. Elle trouvait le dépassement qui est sa vérité.

Les religions ont mauvaise presse ces temps-ci : on les accuse d’être la cause de toutes les tueries. Il y a beaucoup d’injustice dans ces procès qu’on leur fait, sans doute. Reste que si elles sont suspectes, ce n’est pas tout-à-fait sans raison. Que chacun s’interroge : qu’est-ce qu’appartenir à l’islam ou à une Eglise ? Si cela consiste à se fixer uniquement sur des dogmes, des préceptes et des rites et à fréquenter uniquement ceux qui y sont initiés, on risque d’alimenter bien des violences. Il importe de prendre conscience que s’enfermer dans l’ensemble particulier qui nous permet d’avoir les pieds dans ce monde est une sorte de trahison. Nous sommes sur cette terre pour nous ouvrir sur l’autre de nous-mêmes. Reconnaissons que la laïcité permet à chaque famille spirituelle de s’ouvrir et de s’universaliser.

Michel Jondot


Peintures d'Emil Nold

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