Chaque début d'année ravive l'espérance
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Chaque début d'année ravive l'espérance. Entre hier et demain s'inscrit le désir de voir un monde renouvelé.

En ce mois de janvier 2014, nous mettons en ligne un nouveau dossier :
"A l'écoute des cités". L'écart entre les banlieues et le centre des villes est grand. On est loin les uns des autres. On ne s'écoute pas, on ne s'entend pas, on se méfie les uns des autres et les résultats sont parfois amers.

Le dialogue interreligieux est à la mode. Est-il au service d'une société plus juste et fraternelle ? Non sans humour, le Pape François se moque des chrétiens pour qui la vie chrétienne n'est guère qu'une "mondanité spirituelle". "On note, dit-il, un soin ostentatoire de la liturgie, de la doctrine ou du prestige de l’Église, mais sans que la réelle insertion de l’Évangile dans le Peuple de Dieu et dans les besoins concrets de l’histoire ne les préoccupe". Les besoins concrets de l'histoire sont criants dans les périphéries de nos villes.S'ouvrir à la religion de l'autre ne consiste pas seulement à se renseigner sur ses dogmes ou ses convictions. "Nous ressentons - c'est encore le Pape François qui parle - la nécessité de découvrir et de transmettre la “mystique” de vivre ensemble, de se mélanger, de se rencontrer, de se prendre dans les bras, de se soutenir, de participer à cette marée un peu chaotique qui peut se transformer en une véritable expérience de fraternité".

Notre ami Mustapha Chérif avait rencontré le nouvel Évêque de Rome avant qu'il n'ait publié sa lettre. Dans le texte qu'il nous a confié à propos de l'anniversaire du GAIC, il y fait allusion :
"Il n’est pas vain de dialoguer". C'est une joie pour "La Maison islamo chrétienne" de constater l'accord de l'intellectuel musulman et de l'homme d’Église : "La venue du pape François que j'ai eu le privilège de rencontrer, souverain pontife ouvert, humble, proche des pauvres et des déshérités, la prise de conscience autour de laa Méditerranée et la relation islamo-chrétienne dont dépend en partie l'avenir, nous permettent d'espérer avec force".

Accrochons-nous, en ce début d'année, à ces paroles d'espérance. Dressons l'oreille et donnons la parole à ceux qu'on n'entend pas!

L'équipe de rédaction
Calligraphies de Abdollah Kiaïe


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